Christine Cloarec-Le Nabour
Députée de la 5ème Circonscription d'Ille-et-Vilaine

COMMISSION D'ENQUÊTE SUR LES EFFETS DE LA CRISE COVID-19 SUR L'ENFANCE ET LA JEUNESSE: VOTE POUR LA PUBLICATION DU RAPPORT.

À l'Assemblée Nationale

Le mercredi 16 décembre 2020, la Commission d’enquête "mesurer et prévenir les effets de la crise liée à la Covid-19 sur les enfants et la jeunesse" dont je suis Vice-Présidente , a voté à l'unanimité, la publication du rapport écrit par Marie-Georges Buffet du Groupe Démocrates et Républicains.

3 mois d'auditions des acteurs de la protection de l’enfance, des pédopsychiatres, des syndicats étudiants et enseignants, des acteurs de l’insertion professionnelle des jeunes mais aussi de la Défenseure des droits, la Secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse et de l’engagement ou encore le ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports.

En temps de crise, les jeunes sont bien souvent les premières victimes. Certes, relativement épargnés par les causes médicales de l’épidémie, les enfants et les jeunes n’en demeurent pas moins touchés par ses effets indirects et, sur lesquels il est urgent d’agir : dégradation de la santé psychique chez les étudiants, troubles alimentaires, recul de l’activité physique, difficultés à s’insérer dans la vie professionnelle. Des conséquences exacerbées chez les jeunes en situation de précarité ou de handicap.

Même si nous ne validons pas l'ensemble des 80 propositions formulées dans ce rapport, nous portons la même ambition d'accompagner et protéger nos enfants et nos jeunes.

Nous partageons par exemple l'idée de :

  • Créer un Observatoire National sur la situation des jeunes, placé auprès du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, avec des observatoires régionaux - à l'image de ce qui existe en Bretagne - pour une vraie prise en compte des remontées de terrain.
  • Créer une Délégation aux droits de l’enfant au sein de l’Assemblée Nationale qui – sur le modèle de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les femmes et les hommes – pourra faire avancer les droits des enfants de manière considérable ;
  • Œuvrer en faveur de la santé scolaire et de la santé mentale des étudiants par la revalorisation des rémunérations et des carrières, la coordination des professionnels de la santé scolaire ou encore le renforcement des moyens humains de l’ensemble des structures participant aux dispositifs de santé universitaire.
  • Sensibiliser les jeunes et leurs familles aux manifestations et aux risques de cyberharcèlement et de cyberviolence en ligne afin de lutter efficacement contre ces fléaux.
  • Rompre avec les discours culpabilisants sur la jeunesse. Les campagnes de communication sont encore aujourd’hui trop axées sur la peur et la stigmatisation des jeunes. Contre ces discours, il nous faut opposer la résilience de notre jeunesse et sa capacité à faire preuve d’entraide et de solidarité.
  • Soutenir les services de Protection Maternelle et Infantile (PMI) et développer considérablement la psychiatrie et la pédopsychiatrie, parents pauvres des politiques de santé dans notre pays ;
  • Favoriser l’accès aux outils et équipements numériques pour tous les jeunes ;
  • Prendre davantage en considération les spécificités des jeunes LGBT+ en rupture, et leur apporter des solutions adaptées ;


Certaines propositions sont d'ores et déjà satisfaites ou en cours de réalisation, comme le renforcement des missions des acteurs de l’insertion ou l’assouplissement des critères d’éligibilité à la Garantie jeunes afin d’y intégrer davantage de jeunes.

Il nous parait essentiel de nous assurer de la coordination effective des politiques jeunesse sur nos territoires et la coopération entre les acteurs institutionnels et associatifs qui participent à l’accompagnement de enfants, adolescents ou jeunes adultes.

En ma qualité de Vice-Présidente de l’Union Nationale des Missions Locales (UNML), je suis particulièrement engagée dans la mise en oeuvre des politiques en faveur de la jeunesse.

L’ouverture du RSA aux jeunes est une des 80 propositions de ce rapport et revient régulièrement dans les discussions. Il constitue un sujet légitime de débat. Si nous avons le même objectif de faire de nos jeunes des citoyens à part entière, émancipés et autonomes, nous portons, avec l'exécutif et le Groupe "La République En Marche", une autre ambition pour notre jeunesse que le versement d'une allocation. Comme nous l'avons porté dans la Loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel , nous privilégions les mesures qui permettent l’émancipation par la formation et l’emploi. Avec la mise en place du Plan jeunes , nous confortons les dispositifs existants, en particulier le dispositif Garantie jeunes et nous répondons aux différents profils de jeunes impacts par la crise. Tout jeune qui s'engage dans un parcours contractualisé doit pouvoir bénéficier d'un accompagnement adapté et d'une allocation inhérente et en fonction des besoins.

Le Parcours d'accompagnement contractualisé pour l'emploi et l'autonomie (PACEA), est la réponse la plus adaptée à la diversité des profils comme des besoins des jeunes.


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